Projet européen MARINNONET/ 2ème atelier d'innovation : Biotechnologies bleues
Les thématiques du Projet Marinnonet
Le Pôle Mer Bretagne Atlantique pilote le groupe de travail lié à la mise en place d'un réseau d'acteurs dont l'objectif est l'émergence d'actions pilotes innovantes.
Ce deuxième atelier qui a eu lieu le 19 mai 2025 contribue à identifier les problématiques et défis d'acteurs des biotechnologies marines et de l'aquaculture pour initier un deuxième appel destiné à financer des projets innovants.
Ce deuxième appel à projets est structuré autour des 3 thématiques suivantes :
- Innovations pour une aquaculture efficace, durable et résiliente
- Technologies d'observation pour préserver la biodiversité marine et restaurer la santé des océans
- Produits dérivés du milieu marin pour des applications industrielles
Les besoins et défis rencontrés par les acteurs des biotechnologies marines et de l'aquaculture
Le Lundi 19 mai 2025 après midi, 13 acteurs : TPE/PME (FAIRSCOPE, MAARI), Centres techniques et de transfert (CEVA), universités, organisations professionnelles (CRPMEM) et acteurs territoriaux (Pays de Morlaix) ont participé activement au 2 ème atelier d'innovation des biotechnologies bleues à la Station Biologique de Roscoff.
L’objectif principal était de comprendre et de recueillir leurs besoins, notamment en ce qui concerne les défis technologiques et non technologiques rencontrés dans leur activité.
Les acteurs étaient répartis en trois groupes.
Le premier groupe s’est intéressé aux innovations pour une aquaculture efficace, durable et résiliente. Les partenaires présents ont évoqué plusieurs problématiques.
- Le cadre réglementaire et le processus administratif complexes pour développer des projets d’aquaculture
- La traçabilité et les réglementations liées aux souches « locales » (protection des « cultivars »)
- La préservation des souches : verrous sur les espèces non maitrisées à forte valeur économique (Palmaria, Chondrus, porphyra)
- Favoriser une meilleure connaissance de la reproduction et de la génétique des espèces cultivées afin de sélectionner les souches et d'améliorer les résultats de la reproduction
- Le sauvetage des ressources génétiques en limite d’aires en vue de projets de restauration des écosystèmes
- L’optimisation et l’amélioration du matériel (systèmes d’écloseries collectives, accès aux souches)
- Mécanisation des techniques d’ensemencement
- Identification des parasites (épiphytes), base de données, criblage (identification des cycles)
- Améliorer le diagnostic des agents pathogènes grâce à des technologies fiables, rapides et peu coûteuses
- Développer les connaissances et les technologies pour utiliser les déchets et les sous-produits de l'économie circulaire afin d'améliorer la durabilité grâce à de nouveaux ingrédients ou additifs pour les aliments pour animaux aquatiques.
Le deuxième groupe a échangé sur les technologies d’observation pour préserver la biodiversité marine et restaurer la santé des océans
Les challenges évoqués dans ce domaine sont les suivants :
- L’observation in situ d’espèces et d’échantillons multi échelle
- La combinaison avec l’information spectrale (pour la détection de chlorophylle A. Lever le verrou des bases de données sur l’information spectrale des paramètres physico chimique.
- L’étude et la surveillance des maladies, stress
- Alimentation des bases de données
Ces échanges ont débouché sur une idée de projet pilote qui pourrait être financé dans le cadre du projet Marinnonet.
Son objectif serait de mieux comprendre le phénomène des HABs (Harmful algal blooms) : en français, les efflorescences algales nuisibles, par l’intermédiaire d’un monitoring.
Le troisième groupe a fait un retour sur la thématique « produits d’origine marine pour des applications industrielles ». Entre autres ont été listé les problématiques suivantes :
- Des processus administratifs complexes affectant le développement de nouveaux produits marins et leur commercialisation
- Le manque de clarté des réglementations relatives à l'utilisation de la biomasse marine, y compris les sous-produits, pour des processus biotechnologiques innovants.
- La difficulté d’accès aux moyens techniques pour les petites structures
- Les problématiques liées à la propriété intellectuelle (si il y a financement public, les résultats deviennent publics).
- L'implication limitée de l'industrie au stade pilote, ce qui entraîne une incertitude quant à la faisabilité commerciale des technologies.
Un appel à projets
Courant Juillet prochain, un deuxième appel à projets sera lancé par le consortium Marinnonet avec une clôture prévue le 20 octobre 2025 afin de développer de nouveaux projets pilotes, en lien avec les 3 thèmes du projet : aquaculture durable, préservation de l'océan et de sa biodiversité et produits dérivés du milieu marin.
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Le projet Marinnonet est financé par le Programme Interreg Espace Atlantique.
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