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Ambition et entreprenariat

Lors de l'assemblée générale du Pôle Mer Bretagne Atlantique le 2 avril dernier, l'intervention d'André Thomas, rédacteur en chef du journal Le marin, a servi d'électrochoc sur nos certitudes.
Sa thèse est que si la mer est un espace économique indéniable, l'économie bleue n'a rien de nouveau et que la France serait en perte de vitesse par rapport à ses voisins.

Pour le Pôle Mer, cette intervention ne peut pas laisser indifférent. Pour avoir discuté il y a peu avec un doctorant de l'UBO ("Brest et les sciences de la mer, quelle excellence à l'échelle mondiale et quels impacts sur le territoire"), j'ai perçu le contraste.
Pour faire court, après des dizaines d'entrevues conduites pour la thèse, j'aurais été le seul à parler d'ambition, de parts de marché. Mes questions tranchaient par rapport à une opinion unique : celle que nos entreprises étaient naturellement petites et que cela serait une vertu.
Conscient de la difficulté à entreprendre, du risque du chef d'entreprise je me garderai de donner des leçons.

Néanmoins, un quasi breton, Xavier Fontanet, ancien PDG d'une des plus remarquables entreprises françaises, Essilor, montre dans son livre « Si on faisait confiance aux entrepreneurs » que la part de marché est la condition du succès d'une entreprise.

Ainsi les questions sont posées : avons-nous assez d'ambition ? Sommes-nous assez fous ? Voulons-nous vraiment une économie de la mer ? Sommes-nous sur les bons sujets ? Si oui, nous en donnons-nous les moyens ?

Paul Friedel
Vice-président du Pôle Mer Bretagne Atlantique